Alors alors, qu'est-ce que j'ai bien pu voir ces derniers mois ? Suicide Squad, American Nightmare 3, Le nouveau stagiaire, Sucker Punch, Django (une deuxième fois, parce que j'avais envie de faire attention aux détails pour l'analyser et le décortiquer), Le garçon et la bête (merci Jillou o/)... Voilà pour ceux dont je me rappelle l'existence :') Alors c'est parti :
Suicide Squad : bon bon bon, les avis sont très mitigés sur ce film... Alors pour faire simple, je dirais que sans être puriste, en sortant du cinéma, je me suis dit "sympa à voir... une fois". Selon moi, le film s'appellerai "la bande du chef Will Smith", ça reviendrait au même.
J'ai été assez déçue, et le coup du "oui mais l'histoire entre le Joker et Harley est tellement beeeeeeelle" ne suffit pas à me vendre le film.
Voilà comment je résumerais ça (notez d'ailleurs que du coup, ça permet de faire un résumé où tout le monde comprends les 3/4 du film sans faire le moindre spoiler).
American Nightmare 3 : ça c'est autre chose. J'aime beaucoup cette trilogie, qui fait réfléchir (parce que oui, c'est pas juste un film pour faire de la boucherie pour des jeunes en mal de délinquance, comme beaucoup de monde le pense au début - ce qui est légitime si on s'en tient au premier film seulement), mais il faut vraiment voir les 3.
L'ensemble fait réfléchir sur la société mine de rien, et de ce qu'il peut se passer au dessus, qui fait que l'on est parfois nous-même responsable de cette société, en essayant de survivre d'une façon ou d'une autre.
Le nouveau stagiaire : ça faisait un moment que j'avais pas regardé de comédie, et j'ai l'ai trouvé très bien
je ne la trouve en rien exagérer, défends des points de vue sans pour autant agresser le point de vue différent que pourrait avoir le spectateur quand celui-ci peut avoir un point de vue différent de la vie selon les personnages (honnêtement, plusieurs fois il m'est arrivé de stoppé un film et de ne pas avoir envie de voir la suite juste parce que parfois des personnages étaient obligés par leurs auteurs de défendre une idée, et du coup ça fait "too much" à mon goût).
Un début de film tranquille, pas trop long, une suite tranquille, et une petite fin tranquille. J'ai trouvé ça rafraîchissant. Et surtout : le film n'abuse pas sur les clichés. Je pensais des fois m'attendre à un petit comique de scène trop attendu comme on peut parfois en voir, mais non, et au final, on est heureux, car on ne devine pas à l'avance les punchlines vues et revues qui pourraient sortir mais qui n'arrivent jamais
Sucker Punch : là par contre, j'aurais du mal à parler du film, il m'a laissé un goût de... néant. Pas dans le sens négatif pour le film, mais je n'ai rien ressenti de particulier. Au début, voyant un style ressemblant à celui de Tim Burton, je me suis dit "ah, ça pourrait faire de belles scènes, si ce réalisateur partage le même univers que Burton".
Oui c'est sûr. Mais pour ma part, je pense qu'il faudrait que je revois le film une seconde fois, comme si je devais en faire une analyse (contraîrement à Django où ça peut venir tout seul, mais j'en parlerais après). Pas mal de choses m'ont gênés, me paraissant trop improbables sur quelques idées.
Et je vais le dire franchement, Babydoll, j'aime pas sa tronche :')
Django Unchained :
Djaaaaangooooooo ~ Django, have you always been alone ? ~
Djaaaaangooooooooo ~ Django, have you never love again ? ~Ah la la, Tarantino... Ce mec est un ouf quand même. J'avais déjà vu ce film, déjà pour le voir, et puis hier, j'ai eu envie de le revoir.
Pourquoi ? C'est la première question que je me suis posée. Et bien parce que en dehors de l'histoire que Tarantino a voulu montré à sa manière, il a également travailler son film de façon à le construire pour que tout mène à la fin qui arrive dans le film.
Je trouve dommage que des personnes n'aient entendu parler du film encore aujourd'hui que comme un film traitant de l'esclavage. Merci aux gens qui résument ça comme ça :') Certes, le film commence et se suit sur le contexte de l'esclavage, mais plus que ça, c'est le destin d'un homme qui va refaire face à la vie et ce qu'elle implique (car avouons-le, des fois quand on nous vend un film basé uniquement sur l'esclavage, on va toujours pensé savoir à quoi s'attendre avec nos petites têtes ayant subis les bourrages de crâne de nos cours d'histoire : de la tortures sur des gens de couleurs, rabaissés, et comment les populations occidentales les traitaient mal).
Pourquoi je dis ça ? Voici quelques éléments :
- Spoiler:
Django commence certes par apparaître en tant qu'esclave, mais il ne veut pas pour autant chercher la liberté, même après avoir été affranchi par Schultz : en effet, une fois que Schultz l'emmène avec lui uniquement pour avoir des renseignement, Django ne s'enfuit pas, il ne fait que suivre l'autre homme comme un fantôme qui ne sait pas où errer car il n'a plus aucun but. Et pourtant, même s'il partait, jamais Schultz ne lui en voudrait ni ne lui ferait payer, puisqu'il lui a lui-même dit qu'il était à présent libre. Il lui offre même de quoi démarrer une nouvelle vie, en devenant petit à petit son mentor (délaissant l'image de l'homme qui l'achète pour atteindre son but, donc pour son propre bien principalement, ne faisant pas de différence avec les blancs traitant les noirs).
En plus de cet élément qui n'est pas le seul argument, mais qui en est un que j'ai choisi de citer, il y a les scènes. Tarantino l'a prouvé plus d'une fois, ses scènes sont travaillées au détails, pas juste à la métaphore rapide que l'on peut voir apparaître des fois dans un film juste pour faire un clin d'oeil à un autre film.
- Spoiler:
La légende allemande que Shultz raconte à Django en lien avec Bromilda nous raconte en fait la fin du film, comment tout va se finir : dans la légende, le personnage Brynhildr est une femme que le dieu Odin condamne à l'éloignement et au sommeil sur une colline isolée, entourée de flammes; elle ne pourra être sauvée que par un homme ne connaissant pas la peur. Okay, Shultz explique que l'origine du nom de la femme de Django vient de cette légende, puisqu'elle était esclave dans une famille allemande. Mais il y a bien plus que ce détail. Shultz dit à Django au début qu'il lui est rare de trouvé un tel Siegfried (en parlant de Django).
Maintenant, comment fini le film ?
-Lorsque les personnages arrives à Candiland, on peut voir qu'il s'agit d'un lieu assez éloigné, qui demande de se déplacer en calèche et à cheval pour l'atteindre : un lieu éloigné donc.
-Comment voit-on Broomilda en premier dans ce lieu : elle est allongée dans l'étouffoir, et plus tard, avant que Django ne revienne la libérer définitivement, elle ne peut que attendre, allongée sur le lit, fermant les yeux en entendant les pas de ceux qu'elle pense être ses bourreaux (elle ferme les yeux, comme si elle dormait : le sommeil imposé).
-Pourquoi est-elle dans ce lieu et plus chez ses anciens maîtres : elle a été punie par son maître qui a décidé de l'éloigner d'un lieu qui lui était devenu familier, où elle était esclave de maison et avait trouvé un mari (l'éloignement du maître est le même que celui imposé par Odin). La porte s'ouvre, et contrairement à ce qu'elle pensait, il ne s'agit pas des blancs, mais de Django qui vient la chercher, Django, qui au début du film ne souhaitait pas tant la liberté, chose qui lui est illusoire notamment parce qu'il n'était devenu que l'ombre de lui-même; un homme sans volonté et ne pouvant que deviner ce que des blancs lui réserve n'a plus peur de la mort, l'une des plus grande hantise enfouie chez les gens (l'homme sans peur).
-Comment se débarrasse-t-il des vilains-méchants-pas beaux : après une scène à la Tarantino impliquant des armes à feu (donc je vous laisse imaginer l'état des lieux), Django allume grâce à son cigare la mèche d'une dynamite, qui fait exploser la maison la laissant dans les flammes (les murs enflammés entourant Broomilda).
Pas convaincu plus que ça ? Okay, mais je vais ne faire que citer quelques éléments vu l'heure qu'il est (et puis il y a tellement à dire)
Le fait que les esclaves au début du film ne retirent pas leur boulets alors qu'il serait plus logique de le faire avant de se débarrasser de leur tortionnaire, la corde de potence lorsque Django et Shultz arrivent en ville, la scène où Django s'interpose entre le fusil et sa femme chez Candi, Stephen... Voilà il ne s'agit là que de quelques points à première vue, mais comme vous le voyez plus haut, un simple élément indique une multitude de chose pour en confirmer une en général
Voilà voilà, je m'arrête là, parce que j'aime tellement faire des analyses que je risque de pas finir un jour :') (j'ai déjà trop de boulot avec les analyses de Sherlock xD)