Lieu de rassemblement de la rentrée

Lëo transplana avec sa mère jusqu'à Pré-au-Lard. C'était la première fois pour elle, et elle mit un certain temps à se remettre de l'atterrissage. De toutes évidences, elle n'était pas la seule novice à qui la sensation faisait drôle, mais au moins elle n'avait pas fait tomber sa valise et éparpillé ses affaires, contrairement à un jeune garçon qu'elle vu transplaner quelques instants après son arrivée.

Pré-au-Lard. Woaw. Le fameux village de sorciers. Lëo avait souvent rêvé d'y aller. A un moment, il avait même été question d'y ouvrir une boutique de poudres magiques dont ses parents faisaient le commerce. Mais finalement, la vie de nomade qu'ils chérissaient tant avait pris le dessus, et cette idée n'avait jamais dépassé le stade d'hypothèse.

Il y avait une foule incalculable qui se pressait autour d'eux. Lëo croisait le regard de beaucoup d'autres jeunes qui semblaient aussi curieux qu'elle. Mme Balatin dit quelque chose à sa fille que celle-ci fut incapable d'entendre, tellement elle était occupée à assimiler le plus d'information sur ce qui l'entourait. Poudlard se rapprochait.

Dios ! J'y suis, ce n'est plus l'affaire que de quelques instants, j'y suis enfin !!

Finalement, quelqu'un demanda aux premières années de se regrouper. Tout le monde fit ses adieux respectifs à la famille ou aux amis qui les avaient accompagné. Lëo embrassa sa mère qui lui recommanda d'être curieuse cette année, de profiter, et surtout...
-Travaille bien !

Puis elle glissa quelque chose dans la main de la jeune fille.

-Ce sont les pastilles à la menthe de Manu. Donne-les lui, il les a oublié. Et on sait tous les deux que lorsqu'il s'en apercevra, il en voudra à la Terre entière. Surtout lorsqu'arriveront les premiers examens et les matchs de Quidditch... Ah la la...
      Elle leva les yeux au ciel.
-Ce garçon voit son destin reposé sur deux bonbons verts...Enfin bref, donne-les lui quand même.
-Ce sera fait, M'man !

Après une dernière étreinte, Lëo rejoignit les autres élèves avec sa grosse valise à la main. Le groupe se mit en marche et s'éloigna des familles dont certaines commençaient déjà à transplaner de nouveau.

Alexander arriva, accompagné de ses parents et de ses petits frères. Il vit qu'il était presque en retard alors il fit un dernier au revoir de la main à sa famille, pris son chat, sa ninoxe et sa valise, et entreprit de suivre le mouvement.

Ca y est, le jour J est arrivé. J'avais vraiment hâte d'aller à Poudlard, je trépignais d'impatience même. Le château allait m'offrir des milliers de possibilités pour faire des farces et faire tourner en bourrique les élèves et les professeurs. J'avais d'ailleurs discrètement ajouté à ma valise un petit sac de farces et attrapes en tout genre. Cependant, j'étais aussi terrifié. Et si je ne me faisais pas d'ami ? C'était vraiment dur pour moi d'aller vers les autres, j'avais toujours été seul avec ma mère et n'avais jamais eu un seul copain de mon âge. Je savais que je pouvais être difficile à vivre car je voulais toujours avoir réponse à tout et avoir raison.
Le second déchirement allait de quitter ma mère. Je n'avais jamais été séparé d'elle. Elle allait se retrouver toute seule... j'avais l'impression de l'abandonné.
Le Portoloin nous avait emmené sur une place de pré au lard. Je n'avais jamais été dans ce village même si j'en avais beaucoup entendu parler. Je restais un moment immobile en voyant la foule qui était présente sur le lieu de rassemblement. Je me tournai vers ma mère et la pris dans mes bras.

" Ca y est, on y est Ezio, me dit-elle d'une voix si rassurante.
- Tu vas me manquer maman, chuchotai-je, les larmes me montant aux yeux.
- Toi aussi mon chéri, mais du va voir, tu vas bien t'amuser à Poudlard, me rassura-t-elle.
- J'espère.
- J'espère ne pas recevoir un hibou me disant que mon fils a fait exploser les toilettes, ria-t-elle.
- Je ne te garantis rien, riai-je à mon tour. Elle avait le don pour me faire retrouver le sourire.
- Aller,, c'est l'heure, me signala-t-elle.
- Oui. A bientôt maman, je t'écrirai !
- J'espère bien."

Après une dernière embrassade je pris ma valise, la cage de Brume et me dirigeais d'un pas assuré vers le groupe de première année qui étaient rassemblés autour d'une dame. Azur me suivait joyeusement en remuant la queue.

C'était parti pour une nouvelle aventure.

Il avait fallu beaucoup de courage à Mădălina pour quitter sa soeur qu'elle laissait à regret dans le monde des moldus. Son guide lui avait donné rendez-vous quelques jours plus tard pour se rendre à Poudlard. Elle était partagée entre l'appréhension et l'euphorie de faire sa rentrée dans ce lieu historique comme elle avait pu le lire dans ces manuels de cours qu'elle avait feuilleté avec avidité à peine rentrer du chemin de Traverse.

Selon son guide, ils devaient arriver au village de Pré-au-lard et rejoindre les autres premières années en 'transplanant". " Oui bien sur" avait dit Mădălina afin de ne pas paraître totalement ignorante. Évidement, elle n'avait pas la moindre idée de ce que cela voulait dire et avait eu beau fouiller dans ces manuels, rien ne l'a renseigna sur ce sujet. Quand le Jour J arriva, une boule s'était formée au creux de son estomac. Elle allait devoir confesser à son guide qu'elle ne savait pas faire ça, "transplaner".

Quand il se présenta à la porte de son humble logis, elle pris sa soeur dans ses bras et s'apprêta à ouvrir la bouche pour expliquer cela à son guide mais ce dernier préféra se passer des formalités. Il lui saisi le bras et alors les pieds de Mădălina se soulevèrent du sol, elle fut propulsé dans un tourbillon qu'elle cru sans fin. Une fois de nouveau sur la terre ferme, elle frissonna, prise de haut le coeur et du se contenir pour ne pas rendre son dernier repas. Un coup d'oeil à son guide l'informa qu’apparemment, on s'habituait à ce genre de transport. Elle espérait juste ne pas avoir à transplaner trop souvent.

Son guide lui sourit faiblement et lui dis de regagner le groupe de première année timide qui n'osaient pas encore se parler.

Ivy :

Lorsque mes pieds touchèrent de nouveau le sol, je cru que j'allais rendre mon dernier maigre repas. Heureusement pour moi, mon estomac avait l'air bien trop vide pour tolérer cette perte. Je vis autour de moi les plus jeunes ressentir le même genre de trouble, mais les plus agés semblaient immunisés. Ouais, peut-être qu'on s'y habituait à cette sensation, me dis-je. Un peu comme on fini par s'habituer à la rue.

Il y avait déjà une foule d'élève rassemblés quand notre groupe arriva du notre botte moisie. Bon sang tous ces enfants bien sapés ! C'était presque à gerber. Je me demandais cependant s'ils seraient facile à faucher ou non. Mais bon, aussi tentant que ça l'était, je me fis violence pour y renoncer. Ici j'aurai un toit sur la tête et quoi me tenir chaud l'hiver. Sans compter que j'allais apprendre comment faire de la magie pour m'en servir à mon usage personnel plus tard,ce qui allait surement être une aide non négligeable. Hors de question de me faire expulser (pas de suite en tout cas).

Mais par tous les saints, que la tentation était grade et faisait frémir mes doigts ! Une femme qui semblait être une institutrice était habillée d'une robe carrément scintillante, accordée à un collier exubérant et une sorte de couronne ! Peut-être un membre d'une famille royale ? Rien qu'un bout de cet accoutrement devait valoir une petite fortune !

*Peut-être que si je passe derrière elle je pourrais récolter discrètement un échantillon... Non, Ivy allez c'est pas le moment !*

Je regardais ailleurs, mais ce n'était qu'à peine mieux : un instituteur arrivait sur un tapis volant énorme et d'une finesse extrême. Le genre que je n'ai jamais osé touché ! Sans parler de ses bijoux protubérants ! Il était rare que j'eus croisé un homme avait de tels accoutrement scintillants, même le noble chez qui j'avais travaillé.

D'un autre coté, un énorme carrosse volant magnifique, tirés par des cheveux volants eux aussi, venait de se poser et quatre personnes en sortirent. Je reconnus les deux élèves que la bizarre créature avait appelé maîtres dans cette boutique de fanfreluches, enfin de vêtements semblait-il plutôt.

- Tchh, je soupirais devant ce spectacle d'étalage de richesse.

Heureusement, il y eut soudainement une agitation dans la foule : J'entendis des élèves plus agés parler d'une attaque de bombabousse contre les représentants du ministère. Ceux-ci étaient affublés d'une odeur pestilentielle qui les forçaient à mettre comme une bulle sur leur tête et les faisait froncer les nez. Je ne pus m'empêcher de rire.

Enfin quelqu’un commença un regroupement. Je me relevais de par terre, avec mes affaires, et m'approchais de la personne qui appelait les premières années. Autour de moi, il y avait les dernières embrassades avec la famille et les proches. Une amertume s'insinua en moi, et je croisais les bras en attendant la suite des événements.

Le grand jour était arrivé, son père avait fait porter ses affaires et ses animaux à Poudlard dans la journée, tandis que Lizzie devait arriver à Pré-au-Lard par poudre de cheminettes quelques instants avant l'heure du rendez-vous. Elle était donc en train de faire ses adieux à ses parents, avant de partir avec ses grands frères.

- Au revoir. Je vous écrirais. Et je serais bien sage, je vous le promets !

Elle serra sa mère dans ses bras très forts avant de se contenter d'un simple baiser sur la joue de son père qui aimait beaucoup moins les effusions de tendresse. Elle sourit avant de prendre sa poignée de poudre de cheminettes. Elle était à la fois stressée, mais également heureuse à l'idée de partir pour cette grande aventure qu'allait être sa première année à Poudlard.

Quelques instants plus tard, Elisabeth était en train de retirer la suie qui s'était accrochée à ses vêtements, avant de gagner l'entrée du château, se mêlant aux autres premières années, tandis que ses frères l'abandonnaient là en lui dictant de ne pas décevoir la famille à la répartition. Une pression de plus sur ces frêles épaules.